Ebola en RDC: déjà une année jour pour jour depuis le début de l’épidémie

Cela fait exactement un an depuis le début de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo. C’est dans ce contexte que les autorités sanitaires du pays, appellent à une intervention mondiale coordonnée et cohérente, pour maîtriser l’urgence de santé publique de portée internationale.

«Je n’avais jamais pensé qu’après un an, nous parlerions de la même épidémie», a déclaré le coordinateur de l’intervention d’urgence des Nations Unies en cas d’Ebola, David Gressly, lors d’une conférence de presse tenue jeudi. «Le combat sera long et difficile. Nous avons besoin de vigilance et de discipline», a-t-il ajouté.

L’épidémie, qui a touché environ 2 600 personnes et tué près de 1 700 depuis son apparition, a été déclarée urgence internationale après que l’OMS eut confirmé le 14 juillet dernier, un cas d’Ebola à Goma. Hier mercredi, un deuxième cas confirmé est finalement décédé à Goma. Bien que les deux diagnostics ne semblent pas être liés, la nouvelle a fait craindre une nouvelle propagation dans cette ville d’environ deux millions d’habitants.

En juin, deux personnes, dont un garçon de 5 ans, sont également décédées des suites du virus Ebola en Ouganda, pays voisin. Le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré ce jeudi, que la frontière rwandaise avec la RDC restait ouverte, malgré des informations antérieures indiquant le contraire. Il a souligné que l’OMS, après avoir déclaré l’épidémie comme une urgence de santé publique internationale, avait enjoint aux pays de ne pas restreindre les voyages ou les échanges commerciaux avec la RDC.

La RDC est en guerre depuis 1994, entraînant des conflits complexes internes entre groupes rebelles et externes avec les pays voisins. Une grande partie du conflit est concentrée dans l’est du pays, où la milice et l’armée ont été accusées de violences de masse, générant une culture de méfiance à l’égard des fonctionnaires et des étrangers.

De nombreux travailleurs humanitaires sur le terrain traitant des patients atteints d’Ebola sont devenus la cible d’attaques, obligeant plusieurs centres d’aide à fermer. La désinformation diffusée par certains politiciens a également créé un climat de méfiance à l’égard des travailleurs étrangers et des rumeurs selon lesquelles le virus Ebola n’existerait pas. Tous ces facteurs seraient les raisons qui empêchent la fin de l’épidémie.

Source:

THE TIME