CONDITIONS D’ACCES AU SANG: DES CONSTATS APRES UNE ENQUETE

Au compte de la dernière activité de son projet « Appui à l’amélioration des conditions d’accès au sang à Ignace-Deen », le binôme AJS-Guinée/Laguineenne.info a organisé une conférence de presse ce mardi 11 décembre 2018, à la Maison de la Presse à Coleyah. Le but était de faire la restitution des activités réalisées.

Du 30 mars au 09 avril 2018, le binôme a interrogé les agents de l’unité de transfusion sanguine, les demandeurs de sang et les médecins prescripteurs dans les services de maternité, de chirurgie et de pédiatrie. L’analyse des résultats de cette enquête a abouti à plusieurs constats. Diariatou Diallo est membre de l’association des journalistes en santé de Guinée (AJS-Guinée) et coordinatrice du projet.

« Nous avons constaté que l’unité de transfusion sanguine ne dispose pas de stock suffisant pour faire face à toute la demande en sang. Il y a le fait que les parents des patients ont souvent du mal à trouver des donneurs, ce qui ouvre la voie au trafic de sang. Nous avons également constaté un manque de confiance entre les médecins prescripteurs et les agents de l’unité de transfusion. Ils s’accusent mutuellement d’être à l’origine du trafic de sang. Ce sont là quelques uns des constats que nous avons fait ».

Les activités de plaidoyer vont se poursuivre

Avant cette conférence, le binôme avait engagé des actions de plaidoyer à la Direction de l’hôpital, aux responsables de l’unité de transfusion et au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS). A en croire Diariatou Diallo, les activités de plaidoyer vont se poursuivre.

« Nous irons au Ministère de la Santé, à la Commission Santé de l’Assemblée Nationale et nous rencontrerons tous les autres acteurs pouvant influencer l’amélioration des conditions d’accès au sang », a-t-elle rassurée.

Présent à cette conférence, Docteur Yves Niankoye Haba, Directeur du CNTS, a profité de l’occasion pour évoquer les difficultés auxquelles le CNTS fait face.

« Nous faisons de notre possible pour satisfaire la demande de sang. Mais il faut reconnaître que le centre a besoin de moyens pour être mieux équipé ».

Poursuivant, Docteur Haba dit être préoccupé par la réticence des citoyens à faire le don de sang volontaire.

« Nous avons une étude en vue pour comprendre réellement pourquoi les populations s’abstiennent à donner volontairement leur sang. Cette réticence fait partie des facteurs qui causent les difficultés dans le processus d’obtention de sang et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle la mesure des deux donneurs familiaux a été instaurée. Nous espérons qu’avec l’étude et votre accompagnement, ces conditions vont être améliorées très vite ».

Dr Haba s’est réjouit des actions du binôme. Selon lui, ce travail vient en appui aux efforts consentis par sa Direction.

A rappeler que c’est une collaboration entre CFI et PROJEG dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique qui a abouti à la mise en œuvre de treize projets portés par treize binômes dont celui de l’AJS-Guinée/laguineenne.info.

 

Diariatou Diallo 620 60 22 35