L’INSP en pleine élaboration de son plan stratégique pour les cinq prochaines années

Ouverture ce mercredi  16 octobre 2019, d’un atelier à Coyah sur l’élaboration du plan stratégique de l’Institut National de Santé Publique 2020 – 2024. Pendant quatre jours, une trentaine de cadres du ministère de la santé, du ministère de l’élevage et celui de l’environnement  vont échanger sur les stratégies à mettre en œuvre pour améliorer la performance de l’Institut National de Santé Publique (INSP).

C’est dans un hôtel de la préfecture de Coyah que se tiennent les travaux d’élaboration du plan stratégique de l’Institut National de Santé Publique (INSP) 2020 – 2024. Au total, une trentaine de cadres ayant les compétences techniques requises harmoniseront leurs idées jusqu’au 19 octobre 2019. Parlant de l’opportunité de réaliser un tel travail au compte de l’INSP, le Directeur Général dudit Institut, le Professeur Abdoulaye Touré, rappelle le contexte.

« Le ministère de la santé et tout le gouvernement a tiré des leçons de l’épidémie d’Ebola. Aux yeux de beaucoup d’expert, cette épidémie n’aurait pas eu l’ampleur qu’elle a eue si nous avions un Institut de santé public très performant. Après donc l’épidémie d’Ebola, il y a eu l’enclenchement d’un processus de renforcement de capacité de cet Institut pour qu’il puisse aider le pays dans la prévention des maladies à potentiel épidémique mais également les maladies non transmissibles » a rappelé le DG de l’INSP.

Poursuivant son intervention, le Pr Touré exprime ses attentes

« Nous nous attendons à la fin de cet atelier à un plan stratégique sur les cinq prochaines années. Ce plan sera accompagné d’un document qui va permettre de faire le plaidoyer et un autre document qui permettra de faire le suivi  et l’évaluation de la mise en œuvre du plan ».

Ce travail, hautement technique, se réalise avec la facilitation de quatre consultants recrutés à cet effet. Parmi eux, il y a le Professeur Mandy Kader Kondé. Il  soutient que le travail de son équipe a été facilité par le cadre d’orientation que l’OMS et l’OOAS ont donné, à travers les principales fonctions qu’un institut national de santé publique doit jouer dans un pays.

« D’abord, nous avons procédé à l’analyse situationnelle, c’est-à-dire l’analyse des forces, des faiblesses, des opportunités et menaces, pour développer un cadre logique et aboutir à une vision, à une mission et à des valeurs qu’il faut incarner. Ensuite nous avons défini quatre axes d’intervention. Ce sont: la gouvernance pour rendre fonctionnel et viabiliser un site pour l’INSP ; le développement des expertises et le renforcement  des capacités en matière d’investigation et de laboratoire ; la contribution du laboratoire dans la prévention et contrôle des maladies et enfin la recherche opérationnelle », a précisé le Pr Mandy Kader Kondé.

Après son élaboration, le plan stratégique de l’INSP sera validé techniquement en décembre. Ensuite, il sera  soumis au conseil de cabinet du ministre de la santé où la question de mobilisation des ressources sera abordée. Justement, s’agissant des moyens de mise en œuvre du futur plan stratégique de l’INSP, tout semble être prévu.  Le conseiller du ministre sur les questions de politiques sanitaires, le Dr Mamady Kourouma, rassure.

« Nous avons aujourd’hui des partenaires techniques et financiers qui sont prêts à accompagner le ministère de la santé sur tous les aspects de l’INSP. Parmi ces partenaires, il y a la coopération japonaise qui va aider pour la construction et l’équipement. Il y a aussi d’autres partenaires comme l’OMS et l’USAID qui appuient d’ailleurs l’élaboration de ce plan stratégique. A cela, il faut ajouter le budget national de développement qui prend en compte certains aspects de développement de l’INSP. Aujourd’hui, le renforcement des capacités de l’INSP est l’une des priorités du ministère de la santé ».

Il faut rappeler que l’Institut National de Santé Publique a été créé il y a plus de 20 ans. Il est normalement  le bras armé du ministère de la santé, en termes de prévention, de recherche et d’adaptation des politiques. Mais jusque-là, il a fonctionné avec beaucoup d’insuffisance. Désormais, l’espoir de le voir jouer pleinement son rôle, est porté sur l’élaboration et la mise en œuvre de ce plan stratégique.

 

Korka BAH

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